Sujet : le kite est-ce seulement tirer des bords et envoyer du gros ?

Donc voilà enfin les photos de Berck qui prouvent qu'il n'y a pas que des gros mythos à la CKC. Tout commence dimanche matin, le rendez-vous est donné chez Doudou. La rue est déserte, il fait froid, il pleut, les feuilles tourbillonnent, les arbres se plient et ça caille. Intérieurement je me dis que c'est peut-être pas une bonne idée. Malgré le temps Doudou est plus qu'au taquet, il vient de matter 15heures de vidéo de kite non-stop tout en lisant l'intégralité de ses Kite-Mag. Lui, il reculera pas. Lorsque Will arrive, il est trop tard pour faire marche arrière. Will est pas réveillé alors il se rend pas bien compte de ce qu'il se passe. Je suis piégé. Chargement de la voiture (merci Papa-doudou), tout rentre impeccable et on est parti, conduits par un Edouard éblouissant au volant. L'examinateur du permis, dans 2 ans, aura trop de chance, Edouard a même checké l'ensemble des organes de sécurité du véhicule avant de nous embarquer (retro, clignotant, pression des pneumatiques, ABS, etc.)

Coincé dans le fond du véhicule, Will passera une des meilleures nuit de sa vie.

Bercés par la conduite coulée et économique de Doudou, la route défile tranquillement. L'air ambiant est de 23degrés et l'on est à peine gênés par la pluie qui s'abat sur le pare-brise. Bien entendu, on évite de regarder le thermomètre extérieur...

Edouard fait sa première expérience de course poursuite avec une Subaru de la gendarmerie (211 au compteur, ils sont franchement pas sympa), mais les gendarmes, en voyant une photo de smoothy man sur le tableau de bord nous laissent partir en nous souhaitant bon vent. Bien sympa finalement !

Petit passage par l'incontournable manche à air de l'hopital : Bah quoi, 30knots ! on s'en fiche on est à l'abri dans la voiture, les sièges sont confortables et les doux ronflements de will nous bercent d'une langueur monotone.

Cependant, tout ce petit confort ne peut qu'avoir une fin. Le pétrole arrêtera de couler un jour tout comme la porte de la 308 de Doudou s'ouvrira pour qu'on aille acheter des casse-croutes. Et à ce moment précis, il va bien falloir ressentir toute la réalité des choses. Le chauffage c'est bien mais c'est artificiel, dehors il caille à mort, et le vent et la nature nous violentent méchamment. Achat en vitesse du casse-croute (super et pas cher ! vive la province !) et direction bais d'authie pour la dégustation face au spectacle de la nature. Quelques chasseurs ont eu la même idée que nous. Doudou qui entrouvre une fenêtre pour aérer et se fait vite rabrouer par will : "Tain mais t'es malade ! il caille de trop !". Perso, la pression monte mais pas assez vite pour m'éviter de commettre une connerie: enfilage de combi, gonflage de la 12m RRD type, Doudou me suit de très près et je me mets à l'eau.

Vu comme cela ça semble joli, détrompez-vous...

A l'instant même où je suis dans l'eau, une averse de grêles s'abat sur nous, le vent devient hyper rafalleux et je vois Will et Doudou qui semblent se débattre pour maîtriser le décollage de la rhino. Ouh c'est chauuud... faut pas se planter, sinon la sanction ne manquera pas de tomber. Je bénis le depower de la RRD... Le grin s'efface aussi vite qu'il était arrivé et 30 minutes plus tard j'arrête, je n'arrive pas, contrairement à Doudou, à caper correctement. Je décide donc de rentrer et d'aider Will à décoller. Celui-ci semble hyper concentré, presqu'autant que du jus de tomate, on le croirait dans un western. Les minutes qui suivent vont permettre à Doudou et à Will de "tirer des bords et envoyer du gros".

Will en action :

Doudou en action :

Toujours Doudou en action :

Will en action (il vient de faire chuter Doudou) :

Et cela jusqu'à ce que le pourquoi de cette journée arrive. (la suite au prochain épisode, il y aura du dramatique, de l'action, de la violence, l'amitié virile, des folles poursuites en voiture, etc. Donc reviendez demain !)